LA PRÉSOMPTION D'INNOCENCE VS LA PRÉSOMPTION DE CULPABILITÉ
Dans la majeure partie de sociétés traditionnelles et/ou de sociétés modernes, il est fort difficile de constater qu'une personne ayant commis des forfaits ou des faits susceptibles d'être réprimés soit traitée comme un innocent sans qu'elle subisse une désapprobation de la société que sa notoriété, sa personnalité soit entachée. De ce point de vue, la présomption d'innocence dans son application dans la société paraît inefficiente pour être dominée par une notion nouvelle en droit : la présomption de culpabilité.
Fortement nourri etdéveloppé par les juristes de l'école Luménienne à l'occurrence Lionel MUGANDA KAHASHA, Béni BOBANGA WAWA, elle serait identifiée comme un principe dont l'optique nouvelle veut qu'une personne responsable d'une infraction soit traitée comme coupable jusqu'à ce que son innocence soit prouvée.
L'on comprend en effet qu'une telle vision bouleverserait les principes traditionnels du droit pénal notamment actori incumbit probatio qui veut la charge de la preuve incombe à celui ou celle qui allègue les faits, reus excipendo fit actor, la présomption d'innocence elle-même.
N'a-t-on pas parié sur le bon cheval ? Parti sur le mauvais pied en constitutionnalisant la présomption d'innocence au détriment de celle de culpabilité ? Et même si les deux réalités sont les deux faces d'une même pièce, ne s'entrechoquent-elles pas ? Ou a-t-on simplement et d'une manière aveugle embrassé une logique répressive autre que celle qui a été vécue et continue de l'être de nos jours ?
En faisant court, la présomption de culpabilité emporte sur la présomption d'innocence.
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